Les réglementations abrogées étaient destinées à assurer la qualité et la diversité du matériel pédagogique et établissaient un système élaboré mettant en valeur la coopération entre acteurs du système éducatif, éditeurs de matériel éducatif et ministère de l’éducation.

Kristenn Einarsson, président du comité pour la liberté de publier de l’UIE, a déclaré : « L’UIE soutient fermement ses collègues mexicains. La décision prise par le gouvernement mexicain est une attaque contre la liberté de publier et va à l’encontre des meilleures pratiques établies à l’échelle internationale pour la fourniture de manuels scolaires. Nous invitons instamment les autorités mexicaines à revenir sur leur décision. »

Stephan de Valk, président du Forum des éditeurs scolaires de l’UIE, a ajouté : « Notre expérience nous a enseigné que les meilleurs résultats en matière d’éducation sont obtenus lorsque gouvernements, éditeurs et enseignants coopèrent afin de garantir un choix aussi vaste que possible de manuels scolaires localement pertinents. La nationalisation de l’édition d’ouvrages pédagogiques restreint le choix offert aux enseignants et étudiants et entraîne une baisse de la qualité du matériel. Cela ne peut qu’être défavorable pour le pays. »

Dans un article de blog pour l’UIE, Hugo Setzer, président de la CANIEM, a indiqué : « La suppression de ces réglementations était arbitraire et illégale et a empêché les éditeurs de participer à la publication de manuels scolaires pour les écoles secondaires, portant ainsi préjudice à des millions d’étudiants et d’enseignants mexicains. »

Vous pouvez lire l’article dans son intégralité ici.

La décision du gouvernement mexicain s’inscrit dans une suite inquiétante de mesures de restrictions prises à travers toute l’Amérique latine à l’encontre des éditeurs de matériel éducatif. Le mois dernier, le gouvernement de São Paulo a tenté de se retirer du programme national pour manuels scolaires afin de devenir le seul fournisseur de matériel éducatif pour les élèves de 5 à 18 ans. La cour de justice de São Paulo a annulé cette décision, au grand soulagement des étudiants, des acteurs du système éducatif et des éditeurs. De même, l’Association du secteur de l’édition de la République dominicaine a sonné l’alarme face à l’initiative du gouvernement fédéral de nationaliser la production des manuels scolaires, dont le premier effet a été l’approbation de 79 manuels scolaires détenus par l’État sans respecter les réglementations en vigueur, suscitant des craintes quant à leur qualité.